Evelyne Postic/ Joseph Caprio
Le trait dans la peau
du 2 au 28 avril 2025
Le trait qui se transforme en
dessin.
C’est ce qui est derrière la
dure réalité du quotidien, qui me fait rêver.
Les mondes invisibles,
microscopiques, parallèles, ce qui est caché, l’inaccessible.
L’évolution, la
transformation des êtres vivants, pour survivre et s’adapter à
leur environnement, voilà le fond de mon travail d’artiste.
Après la peinture et la
sculpture, je me consacre exclusivement au dessin, depuis 17 années.
Le dessin me permet d’entrer
dans des univers mystérieux, d’aller au fond de la technique.
Toute représentation m’est
permise, j’invente les formes que je veux, je n’ai pas de limite,
et c’est une très grande force pour moi.
Dessiner de multiples détails,
avec des pointes très fines, pendant des heures, me permet d’étirer
le temps, et de passer dans une autre dimension.
On découvre dans la nature, chez
les insectes, les plantes, les animaux, des formes et des couleurs
extraordinaires, et j’essaie à mon tour de créer un monde aussi
riche et multiple dans mes dessins, tout en mêlant l’humain, le
végétal, l’animal.
J’aime dessiner sur des
supports différents, la toile, le papier, le calque, cela me
régénère et stimule ma créativité.
Evelyne Postic
Le trait dans la peau
Cette
exposition est un trait d’union, un lien qui se créé entre deux
artistes, deux créations et deux univers différents.
En
musique, lorsque deux pianistes jouent à quatre mains, ils partagent
simultanément la même émotion. Ici, pour créer cette partition
commune, Evelyne Postic a sélectionné dans mon travail les œuvres
qui lui parlent, celles qu’elle ressent et qui lui correspondent,
celles qui lui donnent envie d’y imprimer une part de son propre
monde. Dans son atelier, elle est face à un monde qui n’est pas le
sien, un monde étranger, qu’elle va transformer et qu’elle
apprivoise en y apposer ses marques. De ce fait, elle me fait
regarder mon propre travail sous un jour différent.
L’œuvre
qu’elle va créer ne sera plus la mienne, ne deviendra pas la
sienne, mais nous permet d’entrer tous deux en communion. Ca me
rappelle une chanson de Françoise Hardy où elle disait « De
toi et de moi faisons nous ». Cette phrase est un peu à la
genèse de cette envie de communion.
Depuis
mes débuts, une partie de mon travail personnel a pour but de mettre
en valeur ce que j’appelle aujourd’hui « La beauté
masculine ». En m’attardant sur des détails du corps :
un dos, une nuque, une main… Dans une des premières interviews que
j’ai donnée, c’était en 1986, je disais que mon travail avait
pour but de « réhabiliter l’homme ». C’est un peu ce
que je continue à faire, puisqu’on montre essentiellement le corps
féminin, que ce soit en peinture ou en photo.
Cette
exposition est aussi une envie de prouver que deux artistes aux
regards différents peuvent être unis. Elle est également une
histoire d’amitié.
Joseph
Caprio
du mercredi au samedi : 15h-18h
8 rue Servan Grenoble