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6.5.25

 

Evelyne Postic/ Joseph Caprio

Le trait dans la peau

 

du 2 au 28 avril 2025 


Le trait qui se transforme en dessin.

C’est ce qui est derrière la dure réalité du quotidien, qui me fait rêver.

Les mondes invisibles, microscopiques, parallèles, ce qui est caché, l’inaccessible.

L’évolution, la transformation des êtres vivants, pour survivre et s’adapter à leur environnement, voilà le fond de mon travail d’artiste.

Après la peinture et la sculpture, je me consacre exclusivement au dessin, depuis 17 années.

Le dessin me permet d’entrer dans des univers mystérieux, d’aller au fond de la technique.

Toute représentation m’est permise, j’invente les formes que je veux, je n’ai pas de limite, et c’est une très grande force pour moi.

Dessiner de multiples détails, avec des pointes très fines, pendant des heures, me permet d’étirer le temps, et de passer dans une autre dimension.

On découvre dans la nature, chez les insectes, les plantes, les animaux, des formes et des couleurs extraordinaires, et j’essaie à mon tour de créer un monde aussi riche et multiple dans mes dessins, tout en mêlant l’humain, le végétal, l’animal.

J’aime dessiner sur des supports différents, la toile, le papier, le calque, cela me régénère et stimule ma créativité.

Evelyne Postic


Le trait dans la peau 

Cette exposition est un trait d’union, un lien qui se créé entre deux artistes, deux créations et deux univers différents.

En musique, lorsque deux pianistes jouent à quatre mains, ils partagent simultanément la même émotion. Ici, pour créer cette partition commune, Evelyne Postic a sélectionné dans mon travail les œuvres qui lui parlent, celles qu’elle ressent et qui lui correspondent, celles qui lui donnent envie d’y imprimer une part de son propre monde. Dans son atelier, elle est face à un monde qui n’est pas le sien, un monde étranger, qu’elle va transformer et qu’elle apprivoise en y apposer ses marques. De ce fait, elle me fait regarder mon propre travail sous un jour différent.

L’œuvre qu’elle va créer ne sera plus la mienne, ne deviendra pas la sienne, mais nous permet d’entrer tous deux en communion. Ca me rappelle une chanson de Françoise Hardy où elle disait « De toi et de moi faisons nous ». Cette phrase est un peu à la genèse de cette envie de communion.

Depuis mes débuts, une partie de mon travail personnel a pour but de mettre en valeur ce que j’appelle aujourd’hui « La beauté masculine ». En m’attardant sur des détails du corps : un dos, une nuque, une main… Dans une des premières interviews que j’ai donnée, c’était en 1986, je disais que mon travail avait pour but de « réhabiliter l’homme ». C’est un peu ce que je continue à faire, puisqu’on montre essentiellement le corps féminin, que ce soit en peinture ou en photo.

Cette exposition est aussi une envie de prouver que deux artistes aux regards différents peuvent être unis. Elle est également une histoire d’amitié.

Joseph Caprio

du mercredi au samedi : 15h-18h

8 rue Servan Grenoble

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